top of page

Uchronie. Voici en 10 points, plus une conclusion, comment il aurait fallu régler la question républicaine en France après 1945.

 

1. Continuité républicaine. Institué par le parlement de la IIIe république, le régime de Vichy eût été regardé comme parfaitement légal et légitime.

 

2. L’épée (de Gaulle) et le bouclier (Pétain), selon la formule du colonel Rémy, telle eût été la doctrine officielle de la république.

 

3. Le maréchal Pétain, ancien chef de l’Etat, aurait reçu les honneurs dus à son rang et aux éminents services qu’il avait rendus à la France.

 

4. Réconciliation nationale. Nul n’aurait été poursuivi pour des faits de collaboration réalisés après l’armistice du 22 juin 1940.

 

5. Liberté d’opinion. a) L’apologie de la collaboration n’aurait pas été un délit. b) Abrogé par Vichy, le décret Marchandeau du 21/4/1939 n’aurait pas été rétabli.

 

6. Les tribunaux français auraient jugé tous les crimes commis durant la guerre, y compris ceux des résistants-terroristes.

 

7. Maurice Thorez et les autres communistes qui avaient déserté avant l’armistice auraient été jugés, condamnés à mort et exécutés.

 

8. La France ne se serait pas prêtée à la parodie de justice montée par les vainqueurs à Nuremberg pour avilir les vaincus.

 

9. La France aurait rejeté la notion nébuleuse, tendancieuse et rétroactive de “crime contre l’humanité”.

 

10. Unité nationale. L’État n’aurait fait aucune différence parmi les anciens déportés entre les Juifs et les non-Juifs.

 

Conclusion. Les conditions politiques n’étaient malheureusement pas réunies pour cette belle uchronie. Les conséquences en ont été terribles.

 

Henry de Lesquen

bottom of page