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Les sept vérités cardinales de l’histoire de France
Déclaration d’Henry de Lesquen
Il est bon de dire et redire les sept vérités cardinales de l'histoire de France.
Premièrement, issue d'un synécisme celto-romano-germanique qui s'est accompli sous l'égide de l'Église, la France est d'origine et de tradition indo-européennes en même temps que de culture chrétienne et elle appartient à la civilisation occidentale, dont elle est l'expression la plus aboutie.
Deuxièmement, produit de l'ethnie française qui a pris conscience d'elle-même, notre nation s'est constituée aux Xe et XIe siècles autour de la dynastie nationale des Robertiens-Capétiens, qui étaient des Français, après avoir évincé la dynastie étrangère des Carolingiens, qui étaient des Germains.
Troisièmement, le royaume capétien a été pendant plus de trois siècles un État féodal, inégalitaire et décentralisé, hérissé de libertés et de franchises, dans lequel la nation s'est épanouie en donnant ses plus beaux fruits ; ce fut la France des cathédrales et du grégorien, des croisades et de la chevalerie, de la courtoisie et des chansons de geste…
Quatrièmement, la grandeur de notre nation s'est manifestée dans tous les domaines depuis sa naissance au XIe siècle : la religion, la France étant la « fille aînée de l'Église » ; la pensée, la science, les lettres ; la guerre, la gloire, la conquête, l'aventure ; l'art, la technique, l'industrie, l'agriculture, le commerce… sans oublier les formes plus modestes de la grandeur française que sont les vins et la cuisine !
Cinquièmement, les parlements de l'Ancien Régime ont été les gardiens des libertés et des traditions françaises face aux abus du pouvoir royal et leur disparition a laissé le champ libre à la tyrannie jacobine.
Sixièmement, l'horrible révolution de 1789, qui ne s'est achevée qu'en 1815, a été l'épisode le plus sanglant et le plus désastreux de l'histoire de France et elle a entraîné notre nation dans la voie de la décadence.
Septièmement, l'histoire de France ne se réduit pas à la succession des événements politiques, elle est d'abord et avant tout celle de son peuple, donc de sa société et de tout ce qui caractérise celle-ci : la religion, les institutions, les mœurs, la langue, la culture, la démographie, l'économie et les conditions de vie.
Commentaire de Gregory
Un rappel élémentaire ne fait jamais de mal !
Réponse d’Henry de Lesquen
Il est excellent que cela vous paraisse élémentaire ! Je vous en félicite. Mais vous pourrez vérifier que malheureusement beaucoup de Français les ignorent ou les refusent. À commencer par feu Jacques Bainville, puisque c'est la lecture de sa calamiteuse "Histoire de France" qui m'a conduit à les énoncer.
Message de Guillaume
Bainville est le Michelet de droite. Les deux font dans l'idéologie et ne peuvent guère prétendre au titre d'historien.
Message de C
@Lesquen Merci pour ce rappel nécessaire. J’ai juste une question car c’est le point le moins évident pour moi : en quoi les Robertiens étaient-ils plus français que les Carolingiens ? Robert le Fort n’était-il pas germain, membre de l’aristocratie carolingienne ? Merci pour votre clarification.
Message de Maxime Thépot
Amen.
Message de Lili
Ha, les jacobins, quel malheur !
L'état est devenu un monstre de plus en plus tyrannique. Entre autres méchancetés, il vous pique 100 € dans votre poche tous les deux jours et vous somme de le remercier pour les 30 centimes qu'il consent à vous rendre, après moult tracasseries administratives. Et les esclaves continuent à voir en leur bourreau un généreux sauveur, suppliant pour que les 30 centimes ne deviennent pas 20. A droite, je ne vois guère qu'Obertone pour s'en indigner, hormis monsieur de Lesquen bien entendu. Je crois que c'est une des idées à la fois parmi les plus nocives et, hélas, les plus ancrées dans les têtes aujourd'hui. L'immigration, vous trouvez de plus en plus de gens qui sont contre et qui osent en parler (même s'ils prennent soin de se dégager de tout point de vue racialiste), mais l'état, cette vache sacrée, qui "paie nos routes, nos écoles et nos retraites", pas question de le remettre en cause. C'est une catastrophe.
Réponse d’Henry de Lesquen à C
Vous soulevez un point capital. Non, Robert le fort n'était pas un Carolingien. Ses origines sont obscures. On a dit qu'il était le fils d'un boucher. D'autres, qu'il appartenait à l'aristocratie franque. Peu importe. Les Robertiens (Robert le fort, Eudes, Robert Ier, Hugues le grand et Hugues Capet, auxquels on peut ajouter Raoul, qui était une pièce rapportée) ont détaché la "Francie occidentale" de la dynastie carolingienne pour en faire la France.
Pour les Carolingiens, qui étaient des Francs, donc des Germains, qui parlaient le francique, langue germanique, et non le roman, l'ancien français, comme avant eux pour les Mérovingiens, le regnum Francorum formait un tout, bien qu'il fût partagé entre les membres de la même famille carolingienne. Il n'y avait pas pour eux de différence de nature entre la Francie occidentale, future France, et la Francie orientale, future Allemagne.
Ce fait central a été occulté par nos rois, qui se sont appelés Charles et Louis en se numérotant à partir de deux Carolingiens, Charlemagne, Charles Ier, et son fils Louis Ier le pieux. Les Capétiens étaient des Robertiens qui voulaient se faire passer pour des Carolingiens.
En réalité, si les Robertiens ont fini par s'imposer en évinçant les Carolingiens, c'est qu'ils appartenaient, eux, à l'ethnie française et parlaient roman et non francique.
Réponse d’Henry de Lesquen à Guillaume
Bainville était un sous-Michelet. Il avait beaucoup moins de talent et de savoir que celui-ci.
Précision d’Henry de Lesquen
En réalité, les sept vérités cardinales de l'histoire de France (voir ci-dessus), qui ont été dégagées par une lecture critique de la calamiteuse "Histoire de France" de Jacques Bainville, ne sont pas toutes de même nature. La quatrième est plutôt classique, la septième est plutôt banale, mais les cinq autres sont contraires à la doxa
Message de Jon DG
Un rappel essentiel et une défense puissante contre le cosmopolitisme dissolvant.
PND, prétendue nouvelle droite
Message de Laurent
Une lecture salutaire, antidote à Bainville : Olier Mordrel, Le mythe de l’hexagone, éditions Jean Picollec.
Réponse d’Henry de Lesquen
Olivier Mordrelle, alias Olier Mordrel, était un séparatiste breton antifrançais d'obédience hitlérienne et fut l'un des parrains de la PND, prétendue nouvelle droite de l'ignoble Alain de Benoist. Si vous avez de la sympathie pour les néo-nazis de la PND, vous n'avez rien à faire parmi nous.
Message de JD
Livre de la PND. Crypto-cosmopolite qui nie la nation française.
Message de JD
La prétendue nouvelle droite ne devrait-elle pas plutôt s’appeler « nouvelle prétendue droite » (NPD) ? Ce n’est pas le fait qu’elle est nouvelle qu’il faut nier mais le fait qu’elle serait de droite
Mais en se prétendant nouvelle, cela participe à la tromperie et à la subversion de la vraie droite, et cache que ces adeptes représentent une des tendances de l’ancienne SS, des néo-hitlériens européistes, antinationaux (Reich européen aux mille drapeaux) et anti-chrétiens (néo-paganisme, confusion entre cosmopolitisme et universalisme de l’Incarnation).
La PND a une néfaste influence chez les jeunes et au RN, elle est l’ennemie principale de la vraie droite.
Réponse d’Henry de Lesquen
On ne saurait dire mieux dire.
L’essence de l’existentialisme
Message de Mésonime
@Lesquen L'existentialisme chrétien est-il conforme aux dogmes chrétiens ? Et est-ce qu'il y a un quelconque lien entre l'existentialisme chrétien et l'existentialisme cosmopolite ? Le deuxième serait une continuation sécularisée du premier, selon l'opinion majoritaire.
Que pensez-vous de la controverse de Valladolid, à propos de la question des races dans l'Eglise ?
Conclusion d’Henry de Lesquen
L'existentialisme chrétien est une contradictio in adjecto. L'existentialisme est incompatible avec la doctrine du péché originel et la théologie de la grâce. À la rigueur, on pourrait voir dans ce prétendu existentialisme "chrétien" une forme moderne de l'hérésie pélagienne. Chez Kierkegaard, il tend vers la gnose, puisque l'homme uni à Dieu échappe à la morale.
Chrétien ou athée, l'existentialisme est toujours cosmopolite, puisque, selon lui, comme l'a dit l'immonde Sartre, qui portait sur son visage la laideur de son âme, "l'existence précède l'essence". Il a aussi déclaré : "L'existentialisme est un humanisme." Contre-vérité absolue : l'existentialisme est un nihilisme. C'est son essence !
C'est aussi un obscurantisme. Nous sommes nos gènes.
On devrait étendre la notion de lyssenkisme à la philosophie. Les aberrations ridicules de l'existentialisme sont du lyssenkisme philosophique.
Controversé de Valladolid ? Il faut reconnaître et proclamer le droit de conquête contre le prétendu droit des peuples autochtones, mais, simultanément, condamner la théorie des esclaves naturels et les cruautés de certains colonisateurs.
L’Ancien Régime et la Révolution
Message transféré des Éphémérides nationalistes
1795. Un 27 octobre, Charles Sanson, bourreau de Paris, qui exécuta Louis XVI (son fils Hervin exécutera la Reine, Mme Élisabeth et le duc d'Orléans), établit son bilan chiffré des victimes de la Révolution. Depuis le 14 juillet 1789, il y a eu 423 704 victimes civiles auxquelles s'ajoutent environ 290 000 morts aux armées, soit 713 704 personnes. 400 civils ont été mis à la lanterne ou tués dans les châteaux, 32 000 sont décédés des suites des guerres civiles, 3 400 sont morts durant les massacres de septembre, 13 800 ont été guillotinés. Il y ajoute 180 000 exterminés en Vendée ou durant la chouannerie, 87 000 Républicains tués, 7 000 par famine et peur. 14 000 émigrés sont morts à l'étranger ou ont été guillotinés, 18 500 ont été fusillés, mitraillés ou noyés en province, 50 000 blancs et hommes de couleur ont été massacrés aux colonies, 14 600 Jacobins ont été tués dans le midi. Enfin, il fait un cas particulier pour le roi, la reine, la sœur du roi, le prince du sang, qui sont morts, soit 4 personnes.
Message de Nazar Tamashevska
La révolution bolchevique s'en est inspirée.
Message du Prince de Friedland
Et les Français ont eu la force de faire la guerre à l'Europe pendant encore 10 ans.
L'historien Jean-Clément Martin donne le chiffre de 200 000 morts pour la guerre de Vendée (côté vendéen)
Message d’Henry de Lesquen
Il n'y a pas de quoi s'en vanter. C'était une folie de faire la guerre à l'Europe et la France, ou plutôt l'État révolutionnaire, l'a définitivement perdu en 1815.
Message de Jean-Marc
Permettez-moi d'ajouter que, outre leur résultat catastrophique, les guerres révolutionnaires ne relevaient pas d'un exploit digne de l'antique. À l'époque, grosso modo, la population française représentait un tiers des Européens. Un poids démographique comparable à celui de la Russie.
Nos rois avaient fait de la France le géant de l'Occident.
Nous étions sur le point de régner sur les mers…
Position enviable dont la funeste Révolution nous a délogés…
Message de Maurice Seclin
Je ne veux pas défendre les révolutionnaires mais que dire de la guerre de Sept Ans ?
Message d’Henry de Lesquen
Elle a fait beaucoup moins de morts et ce n'était pas une guerre civile.
Message de Maurice Seclin
Je me suis mal exprimé. Je ne voulais pas dire que les rois avaient fait aussi mal que les révolutionnaires, en aucun cas ! Je voulais dire qu'il ne me semblait pas évident qu'il fût facile pour la France de gagner n'importe quelle guerre, ni qu'elle fût sur le point de régner sur les mers.
Commentaire d’Henry de Lesquen
Excellent. Cependant, il ne faut pas exagérer les mérites de nos rois, du moins de certains d'entre eux. Ce ne sont pas les rois qui ont fait la France, c'est la France qui les a faits. C'est pour cela qu'ils ont tenté d'occulter leurs véritables origines.
Les Capétiens étaient des Robertiens qui voulaient se faire passer pour des Carolingiens. Après les deux premiers, Hugues Capet et Robert II, et jusqu'à la révolution de 1789, il y a eu six Charles et onze Louis, qui se sont fait numéroter à partir de Charlemagne et Louis le pieux, mais aucun Hugues ou Robert, aucun Eudes ou Raoul non plus.
En particulier, cet imbécile de Louis XVI, personnage aussi pitoyable que calamiteux, est le premier responsable de l'horrible révolution. Certes, il a développé la marine, mais au lieu de s'en servir pour reconquérir le Canada, il a préféré aider les révolutionnaires américains. La guerre d'indépendance américaine fut à l'origine de la révolution, d'abord parce qu'elle a ruiné les finances publiques et provoqué la convocation des états généraux, ensuite parce qu'elle a légitimité et propagé les idées révolutionnaires.
Message de Jean-Marc
En inventant la guerre de masse et la conscription générale, les révolutionnaires ont profité d'un avantage démographique inexistant au temps de la guerre en dentelles. Par ailleurs, Louis XV a été une calamité prérévolutionnaire à bien des égards.
Enfin, la supériorité navale française, conséquence des plantations massives de chênes par Colbert, n'a commencé à se manifester que lors de la guerre d'indépendance américaine. Il a bien fallu attendre que les arbres poussent…
Message de Jean-Marc
C'est vrai que l'infortuné Louis XVI manquait de finesse manœuvrière dans une époque qui réclamait la rouerie d'un Louis XI !
A sa décharge, il avait hérité d'une situation difficile à cause de l'incapacité de son prédécesseur et des errements de la fin de règne du Roi-Soleil devenu un interminable Souverain-Crépuscule.
Il faut reconnaître que, après Philippe-Auguste et Saint Louis, la monarchie française a plutôt eu tendance à partir en quenouille.
Comme l'admettait Bainville, tout a toujours très mal marché
Réponse de Maurice Seclin
Merci pour ces explications. Il est vrai que j'ai négligé la guerre d'indépendance américaine.
Message d’Henry de Lesquen
Très bien, sauf votre référence au calamiteux Jacques Bainville. Voyez mon article "Pour une vraie histoire de France - Jacques Bainville au cimetière des fausses valeurs".
Message du Prince de Friedland
N'importe quoi. La royauté en France était en grande partie dépassé. L'Angleterre était de très loin supérieur à la France et c'était le déclin assuré si la France n'avait pas au moins reformé.
Pour commencer la France d'ancien régime avait économie primitive. La France vivait d'une agriculture complètement obsolète incapable d'empêcher les disettes. Mais surtout, la noblesse, en défendant à tout prix ses privilèges face à l'ascension d'une bourgeoisie d'affaires, empêchait tout développement économique et refusait toute réforme fiscale. Cela eût deux conséquences : d'une part, la stagnation d'une manufacture embryonnaire et d'un système financier quasi inexistant et d'autre part la nécessité d'avoir recourt à des emprunts pour se financer. Versailles est sans cesse pris à la gorge financièrement. Commet espérer concurrencer Londres dont la situation est exactement opposée ?
Ensuite son appareil militaire était défaillant. Si la noblesse devient aussi contestée, c'est aussi qu'elle ne remplit plus son rôle historique : la protection. Le traité d'Aix de 1748, où Louis XV refuse de prendre les Pays-Bas autrichiens, provoque désarroi et incompréhension. "Bête comme paix", "travailler pour le roi de Prusse [allié de la France et seul bénéficiaire de la guerre]" dit-on. S'ensuit le désastre de la guerre de Sept Ans avec l'humiliation de Rossbach en point culminant, traumatisme national. Il semble loin le temps de Denain et des triomphes du Roi Soleil.
Enfin, les rois de France avaient une vision du monde aux fraises Là où Pitt et les Britanniques saisissent immédiatement l'importance des colonies, l'Ancien Régime n'en a strictement rien à carrer, en dehors de la lucrative Saint-Domingue. Le génial Dupleix, qui aurait pu offrir l'Inde à la France, ne reçoit qu'ingratitude et meurt dans la misère. La marine était délaissée, et n'aurait jamais été capable de concurrencer réellement la Royal Navy. Le formidable outil naval Londres, rendu possible grâce à une économie florissante, une proto-industrie de qualité, une volonté politique claire et une administration efficace (tout ce que la France n'a pas, grosso modo) la hissera vers la domination mondiale.
Comment les royalistes peuvent nous faire croire que la France aurait dominé le monde si elle était restée une monarchie absolue alors que cette même Monarchie absolue était incapable de concurrencer l'Angleterre ?
Mise au point d’Henry de Lesquen
Ce n'est pas faux, mais vous êtes partial. Louis XV et Louis XVI étaient de mauvais rois, mais l'horrible révolution de 1789, qui ne s'est achevée qu'en 1815, a fait bien pire et, en comparaison, l'Ancien Régime fut merveilleux. Du reste, vous avez tort de dénigrer la France. Sans ses formidables capacités, les infâmes révolutionnaires, de Robespierre à Napoléon, n'auraient pas pu conquérir l'Europe.
Message de Jean-Marc
Sur la forme, les répliques en fanfare sur un ton péremptoire frisant l'injure, il y a les forums de balle au pied pour ça
Sur le fond, je me contenterai de citer Antoine de Rivarol, qui a sans doute mieux connu cette époque que vous et moi :
"… tout le monde a besoin de la France, quand l'Angleterre a besoin de tout le monde."
Quant aux victoires de Grasse et d'Estaing, elles auraient pu sonner le glas du Rule Britannia.
Mais, bon, effectivement, Louis XV a été une catastrophe, on est bien d'accord là-dessus au moins !
Message du Prince de Friedland
L'échec de la révolution et la défaite de Napoléon contribue largement au déclin de la puissance française qui a commencé sous la royauté.
Je pense amha que les dirigeants politiques n'ont pas fait tant que cela la grandeur de la France. Ils n'ont pas été capable d'hisser la France sur le toit du monde au cours du XVIIIe siècle. Entre 1715 et 1815 c'est une lutte pour la suprématie mondiale qui se joue avec l'Angleterre et la France fini honteuse et humilié que ce soit avec la monarchie absolue ou avec les révolutionnaires. Nos dirigeants n'ont pas plus été incapable de faire face à la puissance allemande lors du XIXe et XXe siècle.
Je crois que nos artistes et nos scientifiques ont beaucoup plus contribué à sa grandeur, y compris après la Révolution.
La France reste quand même après 1789 un très gros centre culturel et le foyer de nombreuses inventions décisives au cours du 19ème siècle.
Si la France a connu un apogée culturel sous le règne de Louis XIV, elle a aussi connu un apogée au cours du 19e siècles. C'est un apogée en termes de contributions aux sciences et aux développements de nouvelles technologies.
Message du Prince de Friedland
Non la Marine française ne rattrape pas l'Angleterre lors de la guerre d'indépendance américaines.
La marine royale française ne démontre pas autant que la légende veut le faire croire, pendant la guerre de 1778-1783, où elle se repose largement sur l'allié espagnol et Hollandais. Incapable de profiter de la dispersion de la Navy et de la vulnérabilité de la Manche, sa tentative d'invasion de 1779 est un nouvel échec lamentable. À Chesapeake, seul succès au milieu d'un océan d'humiliations, répondra Saintes, défaite cinglante venant rappeler la hiérarchie sur les mers et forçant la France à la table de négociations alors que le pays n'a rien gagné de profitable.
La marine royale française réussit quels objectifs ? Elle met en échec la Navy temporairement grâce à l'allié espagnol, et après ? Au moment où la guerre entre dans sa phase déterminante, au moment où la France est enfin en position de passer à l'offensive et de récupérer des gains (c'est quand même le but d'une guerre), notamment la Jamaïque, elle s'écroule et c'est le désastre de Saintes. Résultat : Versailles doit accepter la paix avant que la guerre ne tourne à la catastrophe, sans en avoir RIEN retiré.
L'"exploit" de la bataille de la Chesapeake est mince et même presque négligeable (enfin sauf pour les Américains), mais en plus la Marine prouve que même après des réinvestissements massifs, elle n'est pas un outil fiable.
Le constat est simple : la balance des forces sur mers n'a pas bougé d'un iota depuis 1763. La Royal Navy a juste été davantage dispersée en raison de l'isolement diplomatique du Royaume-Unis.
On a offert l'indépendance aux Américains sans reprendre le Canada. Ces mêmes Américains qui reprennent le commerce avec l'Angleterre peu de temps après.
L’Angleterre en effet, reprend son commerce avec les États-Unis dès la fin de la guerre tandis que la France ne gagne aucun avantage dans ce domaine (son commerce avec l'Amérique du Nord reste anecdotique).
L'Angleterre a sauvé l’essentiel : ses intérêts commerciaux. Le seul point positif est que "l'orgueil anglais" en a pris pour son grade.
Mais sinon l'intervention de la France lors de la révolution américaine est objectivement un nouvel échec.
Message de Jean-Marc
Merci de cette réponse circonstanciée et bien étayée.
Vous avez sans doute raison sur ces aspects. Il n'empêche que le verdict démographique est sans appel. Les innombrables pertes humaines liées aux guerres révolutionnaires puis napoléoniennes ont sapé la prééminence démographique acquise par des siècles d'Ancien Régime. Résultat, deux guerres perdues contre les Alboches et une victoire à la Pyrrhus, derniers clous dans le cercueil.
Message de JD
On estime à deux millions de morts, les pertes françaises des guerres de la Révolution et de l’Empire, à peu près autant que les deux guerres mondiales réunies.
En 1789, la France comptait 27 millions d’habitants et 40 millions en 1914 (Royaume-Uni, 10 millions en 1789 et 45 millions en 1914).
Sous Louis XVI, il naissait presque un million de petits Français par an. La population française représentait 15% de toute la population européenne, Russie incluse, et peut-être le trentième de toute la population mondiale.
Message d’Henry de Lesquen
Trois remarques sur cet échange.
1. On ne peut pas mettre sur le même plan les erreurs des rois et les horreurs de la révolution de 1789, qui ne s'est achevée qu'en 1815.
Si la population de la France a continué à augmenter pendant ces vingt-six années, cela ne doit rien à Robespierre ou à Napoléon, qui ont causé deux millions de morts. Buonaparte a même créé les conditions du déclin relatif de la France avec son code civil, qui a établi le partage égalitaire des héritages.
D'ailleurs, les statistiques étaient douteuses à l'époque et les frontières de la France ont changé. Il faudrait y regarder de plus près.
2. Après l'apogée, c'est forcément la décadence, par définition. Les causes de celle-ci sont à chercher en amont, sous Louis XIV. On dit aimablement "monarque absolu", mais ce fut un tyran. Il a persécuté les jansénistes, qui eussent été les seuls à pouvoir résister victorieusement aux idéologues de la révolution, soi-disant "philosophes des lumières". Il a chassé les protestants, privant la France d'une partie de ses élites. Il a abaissé les parlements. Il a domestiqué la noblesse… Le petit âge glaciaire n'a rien arrangé.
3. Vous avez un fâcheux penchant à dénigrer la France, ce qui est trop répandu à droite. Et même à gauche : c'est le complexe de Cabu. Vous feriez mieux de célébrer la grandeur de notre patrie, qui n'a pas eu d'égale dans l'histoire.
Message de Jean-Marc
Bravo !
Et merci d'avoir souligné le rôle pernicieux de Louis XIV. Je crains qu'il n'ait rendu la révolution quasi inéluctable par son despotisme infantilisant et ses foucades de tartuffe. En outre, sa fin de règne aurait pu se traduire par un effondrement digne de 1814 ou de 1940. Heureusement, la couronne d'Angleterre n'a pas souhaité nous enfoncer, ce qui était à sa portée après les victoires de Marlbrough.
Message du Prince de Friedland
1) La France fait 44 millions d'habitant en comptant les nouveaux départements mais elle fait bel est bien 30 millions dans ses frontières de 1789. C'est parce qu'il suffisait de se marier pour éviter le service militaire.
2) La suppression du droit d’aînesse est un héritage de la législation révolutionnaire (les Français n'acceptent plus les inégalités, y compris en matière d'héritage), le code civil ne fait que la reprendre. Napoléon n'aurait pas pu revenir là-dessus, et quand Charles X s'y essayera il fera face à une levée de boucliers générale : pour les Français du début du XIXe siècle, le droit d’aînesse apparaît comme un anachronisme d'Ancien Régime.
3) Napoléon et les révolutionnaires ont fait la guerre et engendré des souffrances oui. Mais les peuples du dix-huitième siècle, comme ceux des précédentes périodes de l'histoire européenne, avaient une vision de la guerre différente de la nôtre. Certes, ils n'appréciaient pas plus que nous les souffrances, les destructions et les troubles divers occasionnés par la guerre, cependant ils considérés celles-ci comme une entreprise porteuse de noblesse et pas seulement intéressée. La Guerre était pour eux un théâtre de la vie humaine où se déroulait un immense spectacle de grandeur humaines - même s’ils savaient qu'elle était aussi synonyme de souffrance. Les peuples respectaient la guerre autant qu'ils la craignaient. Et, par-dessus tout, ils adulaient les grands guerriers, particulièrement lorsqu'ils étaient aussi de grands conquérants. C'est pour cela que Napoléon a pu se faire bien voir des Français à son époque, et y compris après sa mort pendant des décennies.
4) Vous semblez dire que les révolutionnaires et Napoléon ont fait la guerre au détriment des Français. En réalité les français l'ont voulu en partie, du moins ont consenti pour les faires, dans un premier temps. La plupart des historiens s'accordent à dire qu'il y avait à partir de 1792 un esprit combattif et un goût prononcé pour le combat en France qui n'a fait que s'accentué au fur et à mesure des victoires. C'est aussi parce que la France avait la population la plus jeune.
Je les comparerais aux Allemands durant la seconde guerre mondiale. Ce n'est pas uniquement A-H qui voulaient la guerre mais le peuple allemand qui en grande partie la souhaitait pour prendre sa revanche sur la 1GM. Comme les français, les allemands ont été galvanisé par leurs victoires mais ils ont fini par se lassés de la guerre face aux malheurs qu'elles provoquaient (bien plus qu'une prétendue gloire). Hitler et Napoléon ont à un moment forcé leur peuple qu'ils gouvernaient à continuer la guerre par pur égoïsme alors qu'ils en avaient assez. Pour Napoléon (celui qui nous concerne) c'est impardonnable et il aurait dû négocier la Paix. Mais il faut avoir à l'esprit qu'il avait été suivi par les français dans un premier temps comme les allemands avaient suivi A-H.
Précisions d’Henry de Lesquen
Je n'ai jamais parlé du droit d'aînesse. Il fallait et il faut donner la liberté de tester.
La guerre révolutionnaire est d'une autre nature que la guerre traditionnelle.
Le fait que les Français ou du moins une partie d'entre eux aient suivi Robespierre et Buonaparte ne justifie en rien les crimes de ces derniers.
Message du Prince de Friedland
Il ne s'agit pas ici de justifier les crimes de Napoléon ni de Robespierre.
Mais simplement de dire que le mouvement qui a poussé la France à s'entre-tuer et à mettre l'Europe à feu et à sang n'a pas existé uniquement en fonction des dirigeants qui ont gouverné la France, ni de leur idéologie.
Je ne sais pas ce que vous voulez dire par différence de nature entre la guerre révolutionnaire et traditionnelle.
Réponse d’Henry de Lesquen
Vous raisonnez comme Tolstoï dans "Guerre et paix" qui voulait croire que les chefs étaient entraînés par la force irrésistible des masses. Raisonnement de gauche. C'est faux et spécieux. Ce qui est vrai en revanche, c'est la force de l'idéologie révolutionnaire. Buonaparte en était imprégné.
Je parlais de la guerre classique en pensant à Fontenoy : "Tirez les premiers, Messieurs les Anglais." Honneur aux vaincus. Guerre conduite par des nobles, spécialistes de la guerre, avec des soldats professionnels, respectant un code de l'honneur, sans l'ombre de l'idéologie.
La guerre révolutionnaire a remplacé l'honneur par l'idéologie. Elle pratique la levée en masse. Elle veut établir le régime révolutionnaire dans le pays conquis.
N'essayez pas d'excuser Napoléon pour tous les crimes qu'il a commis.
Restons-en là.
Commentaire du Prince de Friedland
Je rappellerai simplement que ce sont les militaires qui ont sauvé la révolution et non les politiques.
La dénonciation des crimes de la Terreur déprécia la Révolution. L'idéologie révolutionnaire aurait perdu en prestige et probablement supplanté si elle n'avait eu pour représentant que les « buveurs de sang » comme Marat ou Robespierre.
Elle fut en grande partie sauvé parce que les valeurs héroïques, sans emploi dans la sphères politiques, retrouvèrent une nouvelle jeunesse auprès du peuple français sur un théâtre peuplé depuis toujours de héros et de gestes héroïque : la guerre
Les valeurs qui font la grandeur du métier des armes et qui étaient celle de l'aristocratie dont vous faites sûrement l'éloge c'est-à-dire le courage, l'honneur, le dévouement et la fidélité se sont retrouvés par la force des choses sur le champ de bataille chez les révolutionnaires. La seule différence est qu'ils ont voulu démocratiser ces valeurs par le biais d'une prétendue méritocratie. Ainsi l'utopie égalitaire ne se faisait plus par le bas mais par le haut. Bien sûr l'on peut penser que les français (que ce soit le peuple ou les militaires) se sont illusionnés mais c'est comme cela qu'ils ressentirent la chose. Je crois de mon côté que ce fut un rehaussement éthique et c'est pour cela que je ne mettrais pas sur le même plan les militaires et les politiques.
C'est grâce au fond anthropologique guerrier français de cette époque dont la révolution s'est servie et en a sûrement abusé que la Révolution a pu perdurer et qu'elle a pu asseoir son hégémonie.
Conclusion d’Henry de Lesquen
Errare humanum est, perseverare diabolicum. Oui, il y a eu de l'héroïsme chez les révolutionnaires jacobins. Chez les communistes aussi : songez par exemple à la "longue marche" de Mao. Mais c'était un héroïsme dévoyé.
Vous raisonnez comme ces romantiques qui admiraient la révolte de Satan contre Dieu.
Et vous prenez une explication pour une justification dans votre acharnement à défendre l'horrible révolution et les crimes de Napoléon.
Libéralisme et christianisme
Message de B 28
On me demande pourquoi « Parti National-Libéral ». Le libéralisme n’est-il pas un péché ?
Message d’Henry de Lesquen
C'est une thèse stupide soutenue par des théocrates bornés. Je veux bien à la rigueur que le libéralisme cosmopolite soit un péché, en tout cas, il est condamnable. Mais non le national-libéralisme !
Le Christ ne faisait pas de politique, mais on a quand même pu écrire un livre intitulé "Un libéral nommé Jésus". Le catholicisme défend le droit de propriété et la liberté humaine.
Il n'y a que la liberté religieuse qui pose problème. Pour un catholique traditionaliste, qui ne suit pas les égarements de Vatican II, ce n'est pas une liberté absolue, c'est une liberté relative justifiée par le principe du moindre mal.
Je vous concède seulement le libéralisme philosophique, qui met toutes les opinions sur le même plan et donc nie l'autorité du Magistère. Autrement dit, il faut savoir de quel libéralisme on parle avant de le jeter aux orties.
Message de B 8
Alors pourrions-nous apporter une première réponse à cette dichotomie en nous basant sur les différences sémantiques (pourrait-on dire ontologiques ?) entre le libéralisme protestant et le libéralisme catholique ?
Message d’Henry de Lesquen
En effet. Le libéralisme protestant, c'est le libre examen, autrement dit, à chacun sa vérité, ce qui est absurde.
Message de Keilatt Andriantavison
Bonjour Henry,
L'éthique du travail calviniste, développée par Jean Calvin, valorise la discipline, la sobriété, et l'accomplissement du travail comme une vocation divine. Dans cette vision, le succès professionnel est vu comme un signe possible de bénédiction divine, tout en prônant la frugalité et l'accumulation de richesses sans ostentation. Cela a influencé les sociétés où le calvinisme était dominant, notamment en encourageant des attitudes favorables à l'essor du capitalisme et à une forte éthique du travail.
Pensez-vous que cette éthique calviniste a durablement façonné les valeurs culturelles des pays où elle est influente ?
Message d’Henry de Lesquen
Oui, sans aucun doute. Mais je ne crois pas à la théorie de Max Weber exposée dans "L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme" qui fait du protestantisme la cause du succès du capitalisme en vertu de la triade vocation-prédestination-probation. La corrélation entre capitalisme et protestantisme résulte d'un troisième facteur, le goût de la liberté individuelle dans les pays germanique, surtout dans les pays ouest-germaniques, anglais et néerlandais.
Message de Xavier
Le livre est pourtant sérieux et pleinement catholique…. Peut-on appeler une "thèse stupide" un livre qui a un imprimatur ?
D'ailleurs, Jean Jaurès a lui-même vilipendé les députés catholiques libéraux de l'assemblée française … Il reconnaissait le trésor doctrinal de l'Eglise que ne savaient pas défendre ces libéraux…. Pour Jaurès, il n'y avait de possible que le mépris pour ces "tièdes " qu'il écraserait !!! … et qu'il a écrasé…
Message d’Henry de Lesquen
Si vous prenez Jaurès pour un docteur de l'Église, vous êtes mal parti. Et si vous pensez que le socialisme est une doctrine chrétienne, vous êtes mal arrivé…
Quant à l'imprimatur, soyons sérieux. Il est censé garantir que l'ouvrage n'est pas contraire à la foi catholique. Il ne garantit pas l'intelligence de ses thèses.
Message de Xavier
Jaurès est un grand ennemi de l'Eglise, pas un docteur de l'Eglise… Ça ne l'empêche pas, comme les plus grands ennemis de l'Eglise, de savoir très bien qui il combat et qui sont les tièdes et piètres combattants qu'il pourra écraser, qui plus est, en les fustigeant de son mépris….
Le Socialisme n'est pas dans la doctrine de l'Eglise … en revanche, il y a une doctrine sociale de l'Eglise, ce qui n'est pas pareil. Mais ce n'est pas le sujet.
Le sujet, c'est le libéralisme….
Si l'imprimatur ne vous sied pas (7 évêques pour ce livre quand même), il y a le décret de la Sacrée-Congrégation de l'Index du 10 janvier 1887 qui loue l'auteur " parce qu'il expose et défend la saine doctrine sur le sujet dont il s'agit, par des arguments solides, développés avec ordre et clarté, sans nulle attaque à qui que ce soit."
Et pour finir de vous convaincre, si cela était nécessaire, Mgr Lefèbvre lui-même, en 1975, a préfacé une réédition de ce livre en commençant par : " Jamais plus qu'aujourd'hui la lecture de ce livre est nécessaire pour tous ceux qui veulent se désintoxiquer des erreurs du libéralisme. "
Conclusion d’Henry de Lesquen
Votre référence saugrenue à Jaurès témoigne de votre égarement. Et où avez-vous vu qu'il fallait plusieurs évêques pour un imprimatur ?
1. La condamnation du libéralisme est une question rebattue et il est lassant d'y revenir. Voyez notamment les huit émissions de Radio Courtoisie au sujet des origines de la crise de l'Église, qui sont en ligne sur la chaîne YouTube « Henry de Lesquen sur Radio Courtoisie ».
Il faut d'abord se demander ce qui a été condamné. Je vous ai répondu pour le libéralisme philosophique et la liberté religieuse. Quand vous aurez compris qu'il fallait définir le sens des mots, vous aurez fait une grande avancée intellectuelle.
2. La condamnation du libéralisme in globo est une ineptie défendue par des théocrates bornés. J'ai une grande admiration pour Mgr Lefebvre, qui a réagi contre la révolution dans l'Église, mais je ne lui reconnais aucune autorité pour juger du libéralisme.
3. Quand on songe que le Christ ne faisait pas de politique ("Mon royaume n'est pas de ce monde.") et qu'il n'a même pas demandé l'abolition de l'esclavage, on se demande comment Léon XIII a pu inventer une doctrine sociale de l'Église… L'économie n'est pas dans le domaine de compétence de celle-ci. Du reste, ladite doctrine est incohérente. Selon les papes et les encycliques, elle donne dans le corporatisme, le socialisme ou le libéralisme.
Histoire de la Turquie
Question de Mésonime
Vous avez répondu à propos de la langue des paysans anatoliens. Ceux-ci constituent-ils aussi une composante importante des Turcs d'Anatolie (une part d'entre eux est-elle restée en Anatolie) ? Ou bien est-ce des indo-européens comme les Hittites qui forment la majeure partie de leur fonds génétique, et donc leur héritage caucasoïde, ce qui ferait alors d'ailleurs des Turcs d'Anatolie plus indo-européens que les populations de l'Ouest de l'Europe (et ce qui expliquerait d'ailleurs pourquoi ils ont continué à être réputés au combat après que le sang turc mongoloïde a laissé place majoritairement au sang indo-européen, puisque les Turcs et les Indo-Européens sont les plus grands conquérants de l'histoire) ?
Réponse d’Henry de Lesquen
Les Turcs, partis de Sibérie, étaient à l'origine de purs mongoloïdes. Ces conquérants ont grand--remplacé des peuples indo-européens selon une méthode éprouvée : on tue les hommes, on prend les femmes et on garde leurs enfants avant de leur en faire d'autres. Le populicide des Arméniens en 1915 a été le n-ième du genre, sauf que là on a massacré aussi les femmes et les enfants.
En progressant vers l'ouest, les Turcs se sont métissés de plus en plus. Les Turcs ottomans, qui sont en Anatolie (Asie Mineure), ont moins de 20% de sang mongoloïde. Ils ont environ 10% de sang arya (indo-européen).
Il n'y avait pas de Turcs en Anatolie avant l'an mil. Aujourd'hui, ils y forment 85% de la population, le reste étant des Kurdes (Iraniens, donc Aryas).
Les anciens paysans anatoliens, qui ont apporté l'agriculture en Europe à partir de -6000, ont été conquis par les Hittites (et autres peuples du même groupe : Louvites, Palaïtes, Cariens, Lydiens, Lyciens), peuple arya, en -2200. L'empire hittite a été détruit en -1200 par les "Peuples de la mer", Gréco-Phrygiens, eux aussi aryas.
Par la suite, l'Anatolie a été hellénisée à l'ouest et au centre, l'est étant la grande Arménie, elle-même issue des Phrygiens, composante des "Peuples de la mer", et plus à l'est le domaine des Iraniens (Mèdes, puis Kurdes). Elle était donc alors entièrement indo-européenne.
Les Turcs ottomans ont 20% de sang issu des paysans anatoliens. Moins que les Français, qui en ont 45%.
Nouvelles questions de Mésonime
Merci pour cette réponse détaillée.
Par contre, pourquoi ont-ils seulement 10% de sang indo-européen, alors que vous indiquez vous-même que l'Anatolie "était donc alors entièrement indo-européenne." ?
Pour reprendre les pourcentages, s'il y a 10% de sang indo-européen, environ 15% de sang mongoloïde et 20% de sang de paysans anatoliens, à quoi correspond la majorité restante ?
Par ailleurs, comment expliquer que, malgré un métissage conséquent, une Anatolie d'influence indo-européenne et la conversion à l'islam, ils aient gardé une identité turque ?
Réponse d’Henry de Lesquen
Il ne faut pas confondre culture et biologie, quels que soient les liens étroits qui les unissent. Nous, Français, nous sommes des Aryas (Indo-Européens) par l'origine, la langue, la culture, les traditions, mais nous n'avons que 40% de sang arya. Les Aryas qui peuplaient l'Anatolie en l'an mil ne devaient pas en avoir plus de 20%.
Les Turcs qui ont envahi l'Anatolie à partir de l'an mil étaient déjà très métissés. Le fonds génétique des Turcs ottomans d'aujourd'hui a trois autres composantes : paysans d'Iran, paysans du Proche-Orient, chasseurs du Caucase.
En France, les conquérants aryas successifs, Gaulois, Romains et Francs, ont formé la classe dominante et ont imposé leur identité aux autochtones. Il en est allé de même pour les Turcs.
L'islam ne change pas l'identité des peuples qui s'y convertissent. Contrairement à ce que croyait Huntington, il n'y a pas de civilisation islamique. Les Pakistanais sont des Indiens.
Le sens de la tradition pour les chrétiens
Question de Bruno
Pourriez-vous précisez votre position vis-à-vis de l'Église Catholique en termes de foi et de son évolution dans un avenir plus ou moins proche ?
Réponse d’Henry de Lesquen
Je ne comprends pas votre question. En tant que catholique, je vous renvoie au Credo.
Pour ce qui est de l'évolution de la sainte Église catholique, je vous renvoie à ce que j'ai déclaré maintes fois. Bien que je ne conteste évidemment pas la légitimité des deux derniers conciles œcuméniques, j'affirme que leur autorité est inférieure à celle des dix-neuf précédents parce qu'en matière de tradition la logique est inverse de celle de l'arithmétique, le concile n l'emporte sur le concile n+p :
n > n+p...
Ainsi, Vatican I ne saurait revenir sur une vérité de foi proclamée par Constance, la primauté du concile sur le pape.
Donc, la déclaration des quatre articles rédigée par le grand Bossuet et adoptée par les évêques de France en 1682 me paraît incontestable et inattaquable. Pour autant, je ne suis pas "gallican", je suis archéo-traditionaliste, parce que cette juste doctrine ne concerne pas la France en particulier, mais l'Église universelle.
Les ultramontains, théocrates et papolâtres ont tort.
Commentaire de Théophile
Peut-on juger que si Vatican 1 est légitime, il est rendu automatiquement (en tout cas dans son affirmation de l'infaillibilité pontificale) nulle par son affirmation d'une chose déjà nié infailliblement (par le fait) par un concile œcuménique précédent (par l'anathème d'Honorius à Constantinople II) ? Et rejeter de la même manière comme nul et non avenu ce qui dans Vatican II est déjà condamné précédemment ?
Maître Abauzit a tendance à penser de manière inverse, a rebours : puisque le Concile Vatican 1 est infaillible, alors il faut nécessairement que l'infaillibilité pontificale soit vrai, alors il faut réviser le concile de Constantinople II, soit par la réinterprétation en prétendant a tort que l'anathème fut pas un vrai anathème, ou pas doctrinal (ce qui va très clairement à l'encontre du texte), soit en inventant sans éléments de preuve l'histoire d'un complot grec et d'une forgerie (ce que fait Baronius)
Il me semble que votre méthode, juger ce qui vient après a partir de ce qui est venu avant, est plus naturelle que de raisonner a rebours en voulant artificiellement faire coller l'antiquité a la modernité
Réponses d’Henry de Lesquen
Non. Tous les conciles œcuméniques sont infaillibles en matière de foi et de morale. Le dogme de l'infaillibilité pontificale proclamé par Vatican I doit être compris, interprété et appliqué à la lumière des conciles œcuméniques précédents. Le pape n'est pas infaillible en toutes circonstances puisque le pape Honorius Ier a été anathématisé en 681 post mortem par le IIIe (et non IIe) concile de Constantinople, sixième concile œcuménique, pour avoir soutenu l'hérésie monothélite. Le pape peut donc être hérétique et c'est à l'évidence le cas du pape actuel.
L'ami Adrien Abauzit a tort à mon avis sur ce point et il inverse le sens de la tradition. C'est ce que j'appelle le néo-traditionalisme et auquel j'oppose l'archéo-traditionalisme, c'est-à-dire le traditionalisme authentique.
Varia
Message de François de La Nouë
Bardella publie un billet sur X en parlant de « nous Européens » (après avoir souhaité une victoire de Biden/Harris et avoir posé avec Zelensky).
Bardella, cet immigré qui n’a qu’1/8e de sang français, devient très agaçant.
Sans oublier une partie des candaules (Coûteaux et la PND) qui se plaignent de notre « soumission » aux États-Unis. Mais enfin ! C’est une victoire idéologique très nette. Personne n’a jamais dit vouloir s’américaniser, loin de là !
Pour l’exemple, si Trump ne verse plus d’argent à l’OTAN, c’est au peuple français qu’il appartient de se saisir de cette occasion et d’en sortir.
Sans oublier que ces candaules passent leur temps à confondre, comme Bardella, Europe, Occident et OTAN.
Coûteaux et la PND refusent le terme d’Occident au profit d’Européen (ou civilisation européenne). Insupportable.
Derrière cela se cache une haine des protestants et évangéliques. Si ceux-là sont hérétiques pour les catholiques (comme pour les orthodoxes), il faut reconnaître que les caucasoïdes évangéliques nous ont offert une belle espérance. Idem avec Orban le calviniste pour la Hongrie.
D’ailleurs, Henry de Lesquen est un des rares à droite à vouloir l’union des nationaux et de la droite sans verser dans une critique gratuite et peu constructive.
Profitons et célébrons grandement cette victoire idéologique !
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