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Message de « Tea », le 2 janvier :
Le débat sur la loi immigration rappelle étrangement un vieil enfumage, le même, en 1986 aux États-Unis.
En 1986, Ronald Reagan fit passer la Loi de contrôle et de réforme de l'immigration (https://en.wikipedia.org/wiki/Immigration_Reform_and_Control_Act_of_1986) (IRCA), qui certes criminalisa l'embauche de clandestins, mais qui, d'un coup de plume, en régularisa près de 2,7 millions. En fait, ce fut une amnistie générale de tout clandestin arrivé avant le 1er janvier 1982—ce qui est devenu la nouvelle date butoir du « registre », conférant, selon la loi de 1929, résidence permanente à tout immigré arrivé avant cette date, qui n'avait été mise à jour que trois fois (entre 1929 et 1948).
Cela fit définitivement basculer la Californie du vote républicain vers le vote démocrate. Et Reagan, dit-on, signa l'arrêt de mort du Parti républicain.
Question : Reagan mérite-t-il vraiment de figurer parmi les nationaux-libéraux ?
Réponse d’Henry de Lesquen :
Reagan et Thatcher étaient plus libéraux que nationaux. Sur l'immigration, ils ont été lamentables l'un et l'autre.
Recommandation de Louis, le 7 janvier :
Je vous conseille l'ouvrage suivant : La grammaire nationale selon Damourette et Pichon (1911-1939). Deux grammairiens méconnus et anti-cosmopolites.
Précision de Guillaume :
Grammaire très connue mais difficile d'accès en raison de sa terminologie savante construite sur les racines grecques. L'effort en vaut la chandelle, car elle est l'une des rares à aller au cœur des mécanismes de la langue française. Fait amusant, les deux auteurs aiment à attribuer les solécismes et incongruités langagières de Proust à son origine juive.
Réponse de « Tea » :
Votre remarque me fait penser au barbarisme « génocide », bricolé par le juriste juif Raphaël Lemkin en 1944.
Henry de Lesquen lui préfère populicide, forgé par le révolutionnaire Gracchus Babeuf en 1794 pour décrire le massacre du peuple de Vendée. https://fr.wiktionary.org/wiki/populicide
En anglais, avant 1944, c'était plutôt « genticide », du latin « gens » (clan, nation, race), forgé à partir de son cas oblique « gent- » comme régicide https://en.wiktionary.org/wiki/Citations:genticide. William Ladd, président de la Société pacifiste américaine, écrit en 1837 : "Lorsque nous appelons un meurtre de guerre injuste, nous lui donnons un nom trop doux. C'est un meurtre en bloc, c'est ce qu'on pourrait appeler un genticide, ou le meurtre d'une nation". Le juriste espagnol Bartolomé Clavero Salvador écrit en 2008 : « Les jumeaux genticide et génoktonie auraient été de meilleures variantes ».
Réponse d’Henry de Lesquen :
D'accord : populicide, genticide ou génoctonie plutôt que « génocide », mais on peut parfois préciser : « slavocide », ou « Slavocide » avec une majuscule, extermination de 18 millions (3 fois 6) de Slaves (Russes, Ukrainiens, Biélorusses) perpétrée de 1917 (révolution bolchévique) à 1953 (mort de Staline) par l'appareil répressif du régime marxiste dit soviétique, composé de Juifs à 80%.
Question de Magnus Théodérick, le 10 janvier :
Que pensez-vous de l'opposition entre les souverainistes et les identitaires ?
Réponse d’Henry de Lesquen :
Les soi-disant identitaires ne le sont pas puisqu'ils se réclament d'une identité européenne qui n'existe pas et qu'ils sont hostiles à l'identité réelle, qui est nationale. Ils sont en général infectés par les idées nauséabondes de la PND, prétendue nouvelle droite d'Alain de Benoist et François Bousquet.
Les souverainistes qui revendiquent ce nom pour rejeter le nationalisme ne sont pas attachés à l'identité nationale et n'ont rien contre le grand remplacement. Cette doctrine hémiplégique est néfaste.
Un vrai nationaliste est à la fois souverainiste et identitaire.
Remarque de « Tea » :
Le souverainisme n'est-il pas simplement du nationalisme civique (dévoiement du nationalisme) ? Le nationalisme civique a été, je crois, un concept très populaire aux États-Unis jusqu'à récemment, promu dès 1944 par le juif américain Hans Kohn pour le distinguer du nationalisme ethnique, peut-on lire sur Wikipédia.
Réponse d’Henry de Lesquen :
Propagande cosmopolite, comme le prétendu patriotisme constitutionnel d'Habermas. Faux nationalisme, faux patriotisme. La nation ou la patrie est une communauté de sang : fraternité raciale !
Questions de « Tea » à propos de l’émission de Radio Athéna où Henry de Lesquen recevait Philippe Prévost pour parler du christianisme et de la laïcité (https://youtu.be/1cKDvrcUT-8), le 9 janvier :
1. Vous avez bien détaillé le pôle sacerdotal de la fonction souveraine, mais quels sont les métiers et professions du pôle royal ?
2. Y a-t-il eu des tentations théocratiques dans l'hindouisme ? L'Inde se pose-t-elle la question de la laïcité (qui, franchement, ne concerne que les pays d'Occident de droit civil romain) ?
3. Sauf à propos de l'éducation scolaire, vous n'avez pas défini quel rôle l'Église doit avoir sur la société civile et l'État. La religion ne doit-elle pas être un contreseing, voire un contre-pouvoir au sommet de l'État ? S'il s'agit de pôles (royal et sacerdotal), c'est qu'ils travaillent de concert et ne sont pas séparables.
Réponses d’Henry de Lesquen :
1. Comme son nom l’indique, le pôle royal de la fonction souveraine est, dans l’ordre social, la sphère de l’État, tribunaux non compris, puisque ceux-ci relèvent du pôle « sacerdotal ». Il comprend donc non seulement le chef de l’État, mais aussi l’ensemble du gouvernement, ainsi que le parlement. La séparation du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif, conçue par Montesquieu sur le cas anglais, réinterprété par ses soins, paraît en effet contraire à la tradition indo-européenne. C’est du reste une théorie illusoire qui n’a pas grand rapport avec la réalité politique. Il est sain qu’une institution spécialisée soit chargée de faire la loi et que le gouvernement soit soumis à celle-ci, mais ce ne saurait être une séparation proprement dite. Font aussi partie de ce pôle de la fonction souveraine les fonctionnaires et les élus qui exercent l’autorité de l’État (ou de ses démembrements), tels les préfets et les maires, ou qui le représentent, tels les ambassadeurs. En outre, dans une démocratie, les partis et la classe politique relèvent du même pôle, tout « royal » qu’il soit dans son essence.
2. L’État mis en place par Nehru en 1947 à l’indépendance de l’Inde était laïque au sens occidental du terme et il le demeure aujourd’hui. Dans la société traditionnelle hindoue, le roi, rajah, est étroitement lié à son puruhita, son « chapelain », le brahmane qui l’assiste et qui veille au respect du dharma, de la loi morale, mais il n’y a pas de subordination du premier au second. À la différence de la charia musulmane et de la halakha juive, le dharma hindou n’a pas vocation à embrasser toute la loi civile ou pénale, bien qu’il soit d’origine divine. Il n’y a donc pas de théocratie hindoue. Le BJP (Bharatiya Janata Party, Parti du peuple indien) et le RSS (Rashtriya Swayamsevak Sangh, rassemblement des volontaires pour la patrie) de Narendra Modi, qui sont au pouvoir depuis dix ans, se réclament de l’hindutva, « l’hindouité », l’identité hindoue de l’Inde, qui doit s’imposer aux minorités musulmanes et chrétiennes, mais cette référence à la tradition religieuse ne saurait les faire sombrer dans la théocratie de type musulman ou juif.
3. La religion, et plus précisément l’Église catholique, ne sauraient être associées au pouvoir politique au sommet de l’État et ils ne l’ont d’ailleurs jamais été en France. Bien sûr, le délabrement de l’Église depuis Vatican II (1965), qui paraît avoir touché le fond avec le pape actuel, rendrait cela insensé. Mais même si, hypothèse d’école, l’Église redevenait elle-même à court ou moyen terme, il faudrait rejeter ses éventuelles prétentions théocratiques et il n’y aurait nullement lieu de lui donner un « pouvoir de contreseing » qu’elle n’a jamais eu à l’époque des rois très chrétiens. Elle a en revanche, en effet, à prendre en charge l’éducation des enfants, sans prétendre au monopole dans ce domaine. Elle doit aussi être consultée sur les lois qui touchent à la morale. Dans l’État national-libéral que nous appelons de nos vœux, il faudra affirmer dans la constitution que la France est de tradition et d’identité chrétiennes et en tirer toutes les conséquences, notamment pour la protection de la vie humaine innocente de la conception à la mort naturelle, tout en confirmant que la république est laïque.
Question de Julien d’Aubigné, le 19 janvier :
Je m'intéresse à la politique russe et je désirerais savoir pour quelles raisons exactes vous avez critiqué l'attitude de Lavrov en le considérant quelque peu « candaule ». Merci d'avance pour vos précisions.
Réponse d’Henry de Lesquen :
Sergueï Lavrov est un très mauvais ministre des affaires étrangères, qui nuit depuis longtemps aux intérêts de la Russie en servant objectivement ceux des États-Unis et de la SCM (superclasse mondiale).
1. Jusqu’en 2014 et au coup d’État de Maïdan fomenté par la CIA, qui a renversé en Ukraine un président élu régulièrement et mis en place un pouvoir inféodé à l’OTAN, ce qui a enfin conduit à une nouvelle définition de la doctrine de politique étrangère de la Russie, celle-ci, conçue par Lavrov, était inspirée par le désir éperdu de se faire accepter par les États-Unis et les autres pays occidentaux. Elle était naïve et irréaliste. Lavrov est un diplomate caricatural qui négocie pour négocier. Il ne comprenait pas que l’impérialisme yanqui était irréductible et qu’il voulait définitivement abaisser la Russie.
2. C’est ainsi que la Russie a signé le 10 décembre 2018 le pacte de Marrakech sur les migrations (que les États-Unis ont rejeté, ainsi que la Hongrie, l'Italie, la Pologne…). C’était une trahison du camp des nationalistes par celui qui était censé en être le chef de file.
3. Pis encore, la Russie a signé en 2015 l’accord de Paris sur le climat (dont les États-Unis se sont retirés en 2017 par décision de Donald Trump avant d’y revenir sous Biden). C’était triplement aberrant. En premier lieu, l’académie des sciences de Russie avait démontré que la théorie du réchauffement climatique causée par l’homme était un bobard. En deuxième lieu, la lutte contre le prétendu réchauffement climatique causé par l'homme porte atteinte aux intérêts commerciaux de la Russie, grande exportatrice d'hydrocarbures, pétrole et gaz. En troisième lieu, s’il devait y avoir réchauffement climatique, et quelle qu’en fût la cause au demeurant, ce serait une bénédiction pour la Russie, qui pourrait mettre en valeur des millions de kilomètres carrés actuellement gelés.
4. La Russie n’avait pas dénoncé la Convention européenne des droits de l’homme avant que le Conseil de l’Europe ne la mît à la porte après l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. Elle restait donc soumise aux décisions de la Cour européenne des droits de l’homme, qui portaient atteinte à sa souveraineté.
5. La Russie a renoncé à propager sa langue nationale, le russe, et ne fait pas le moindre effort pour le multilinguisme, en employant d’autres langues que l’anglais, comme le français ou l’espagnol. Elle fait un usage quasi exclusif de la langue anglaise dans sa communication et sa propagande à l’étranger. C’est ainsi que sa chaîne de télévision pour les non-Russes est dénommée partout dans le monde en anglais « Russia Today » (« la Russie d'aujourd’hui »), y compris en France, ce qui est humiliant pour nous autres Français. La soumission servile de la Russie à la langue des États-Unis d’Amérique est aberrante pour un État qui prétend résister à l’impérialisme américain.
Conclusion : il est donc manifeste que la diplomatie de la Russie a été faite, au moins jusqu’en 2022, pour l’essentiel par des candaules ou des cosmopolites engagés à fond dans le « multilatéralisme » et qui étaient aux antipodes des idées nationalistes. La diplomatie russe ne prend une autre tournure que lorsque l’armée s’en mêle et dame le pion aux diplomates. On ne peut en effet qu’applaudir à cette superbe opération, à ce coup d’éclat, qu’a représenté l’annexion de la Crimée en 2014. De même, il faut saluer l’intervention de la Russie en Syrie, qui a sauvé ce pays des islamistes.
Billet d’Henry de Lesquen, le 23 janvier :
Protéger les animaux contre la cruauté des hommes
Dans un article intitulé “Cinq visions de la cause animale” (“Le Figaro”, 1er octobre 2020), le philosophe Luc Ferry, ancien ministre de l’éducation nationale, donnait en exemple la loi allemande sur la protection des animaux (“Tierschutzgesetz”) adoptée à la demande de Hitler et qui, selon Ferry, “pourrait être signée des deux mains par les militants de la cause animaliste” :
“La cruauté ne sera plus punie sous l’idée qu’il faudrait protéger la sensibilité des hommes du spectacle de la cruauté envers les animaux, l’intérêt des hommes n’est plus ici l’arrière-fond, mais il est reconnu que l’animal doit être protégé en tant que tel (“wegen seiner selbst”). (…) La loi vaut pour tous les animaux. Du point de vue pénal, on ne fera donc aucune différence, ni entre les animaux domestiques et d’autres types d’animaux, ni entre des animaux inférieurs et supérieurs, ou encore entre des animaux utiles ou nuisibles pour l’homme.”
Ce point de vue est le bon. En effet, les animaux sont des êtres sensibles qui peuvent souffrir. La charité, vertu théologale, doit s’appliquer aussi à eux.
Les barbares et les sadiques qui font souffrir gratuitement les animaux doivent être punis sévèrement. Il faut plus encore prohiber l’abattage rituel kascher ou halal qui inflige une torture de plusieurs minutes aux pauvres bêtes innocentes, égorgées sans avoir été étourdies préalablement.
Message de « Tea », le 26 janvier :
Saisi par le président Macron, Yaël Braun-Pivet et 120 parlementaires, le Conseil constitutionnel a vidé la loi immigration de 32 articles, en affirmant qu'ils étaient hors sujet (cavaliers législatifs). Les plaignants l'avaient pourtant saisi sur le fond, en faisant valoir des ruptures du « principe d’égalité », du « droit au respect de la vie privée », etc.
Ce tableau compare les deux versions avant/après censure (https://www.senat.fr/tableau-historique/pjl22-304.html).
Sont notamment supprimés :
- Article 1er : débat annuel et quotas fixés au Parlement.
- Articles 3 et 4 : durcissement du regroupement familial d'un étranger : séjour minimum de 24 mois (au lieu de 18), âge des requérants de 21 ans (au lieu de 18), « …une connaissance de la langue française permettant au moins de communiquer de façon élémentaire, au moyen d’énoncés très simples ».
- Article 5 : enquête obligatoire (non plus optionnelle) par le maire de la commune concernée par une demande de regroupement familial quant aux conditions de logement et de ressources.
- Article 6 : l'étranger marié à un citoyen français doit avoir des « ressources stables, régulières et suffisantes » et un logement « normal pour un ménage » afin d'obtenir une carte de séjour familiale temporaire d'un an.
- Article 8 : l'étranger doit être marié à un citoyen français depuis 5 ans (au lieu de 3) pour une carte de résident de dix ans.
- Article 9 : le coût des soins de santé non couverts par une convention bilatérale pour l'étranger résidant régulièrement en France « n’est pas supporté par l’assurance maladie si l’étranger dispose de ressources ou d’une couverture assurantielle suffisantes ».
- Article 17 : rétablissement du délit de séjour irrégulier.
- Article 19 : condition d'octroi d'un logement social ou d'aides au logement pour l'étranger extra-européen : durée minimale de résidence de 5 ans ou d’affiliation professionnelle de 30 mois. Condition non applicable aux réfugiés et aux titulaires de la carte de résident.
- Article 24 : déchéance de nationalité pour le meurtrier d'une personne « dépositaire de l'autorité publique » (Pourquoi seulement eux ?)
- Article 38 : autorisation d'usage de la force pour prendre les empreintes digitales des étrangers contrôlés aux frontières.
Que reste-t-il ?
- Article 27 : métiers en tension : « L’étranger qui a exercé une activité professionnelle salariée figurant dans la liste des métiers et zones géographiques caractérisés par des difficultés de recrutement définie à l’article L. 414‑13 durant au moins douze mois, consécutifs ou non, au cours des vingt‑quatre derniers mois […] peut se voir délivrer une carte de séjour temporaire [d’un an]. »
- Article 31 : carte de séjour « talent » élargie aux professions médicales, d'une durée de 4 ans, et « sous réserve de la signature de la charte des valeurs de la République et du principe de laïcité ».
- Articles 40 et 41 : assignation à résidence : le mineur étranger ne sera plus placé en centre de rétention avec sa famille.
- Article 62 : création de pôles territoriaux dénommés « France asile » (guichets uniques pour simplifier l'enregistrement des demandes, l'octroi des aides, et le contentieux de l'asile).
Toutefois, la loi durcit certaines amendes et de nombreuses conditions d'expulsion.
L'article 47 consacre un nouveau principe : « Sans préjudice de l’article L. 312‑3, le visa de long séjour peut être refusé au ressortissant d’un État coopérant insuffisamment en matière de réadmission de ses ressortissants en situation irrégulière ou ne respectant pas un accord bilatéral ou multilatéral de gestion des flux migratoires. »
Enfin, l'Article 59 autorise la police à rechercher les clandestins en contrôlant les « voitures particulières » (autrefois exclues des contrôles) dans un rayon de 20 km à partir des frontières et (nouveau) 20 km du littoral de certains départements et à 10 km des ports et aéroports.
Pour la précision, ce sont 32 articles parmi 35 censurés (https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/01/25/loi-immigration-ce-que-le-conseil-constitutionnel-a-censure-et-pourquoi_6212984_4355770.html) qui ont été jugés cavaliers législatifs : dépourvus « de lien, même indirect » avec l'objet de la loi. N'est-ce pas une belle hypocrisie ?
L'article 27 accorde un titre de séjour aux étrangers (illégaux) pour les « métiers en tension », mais nulle part, il ne pose la question de la validité de l'activité de salarié durant 12 mois sur les derniers 24 mois. Pourtant, "nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude" s'il a travaillé illégalement.
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